Le son du grisli
Wolfgang Mitterer fait partie de ces compositeurs de contemporain qui
avouent un faible pour l’improvisation. C’est pourquoi le retrouver à
l’orgue sur un disque du Low Frequency Orchestra n’est pas si
surprenant. Bien moins que le disque en lui-même en tout cas. Au
départ, la réunion de sept musiciens excavent des profondeurs une
électroacoustique que des assertions vocales assignent à un langage. A
l’opposé de la naïveté du dessin de la couverture du digipack, le
groupe évolue quand même sur une mer démontée, balayée par les vents
(beaucoup de flûtes) et électrisée par de nombreux appareils. Pour
faire face à ces vents, un moteur vrombit mais provoque des
craquements : résister ne sert à rien. L’orchestre et Mitterer
changent en conséquence de méthode – l'orgue prend la barre sur MOLE
qu’il comble de clusters. La chevauchée fantastique n’en a plus que
pour une demi-heure, mais une demi-heure grise, d’un gris que l’on
n’oublie pas. Ne perdant pas une miette des gestes du chamane
Mitterer, Maja Osojnik devra dissiper tout cela de sa voix
réconfortante. Trois points de suspension au lieu du point final.
Low Frequency Orchestra, Wolfgang Mitterer : MOLE (Chmafu Nocords)
Enregistrement : 10 janvier 2007. Edition : 2010.
CD : 01-05/ Slug 06/ Mole
Héctor Cabrero © Le son du grisli
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